Portrait express avec l'organisme MAUV
MAUV œuvre à sensibiliser, conseiller, orienter, et accompagner en offrant des services spécialisés à une clientèle en situation de vulnérabilité ou en perte d’autonomie, permanente ou ponctuelle; physiques, émotionnelles ou cognitives. J'ai fait l'entrevue avec les fondateurs (Claudine Fostier et Jorge Luis) et leur équipe, voici leur histoire!
Peux-tu me décrire ton entreprise en quelques phrases?
Le Mécanisme d'Assistance pour Usagers Vulnérables (MAUV) est un organisme à but non lucratif (OBNL) dont l’objectif est de sensibiliser, conseiller, orienter, et accompagner une clientèle en situation de vulnérabilité ou en perte d’autonomie en lui offrant des services spécialisés. Nos objectifs sont de sensibiliser la population envers la réalité des personnes en situation de vulnérabilité ou en perte d’autonomie (aînés, toxicomanes, victimes de violences conjugale ou familiale, proches aidants, personnes avec un handicap, etc.), conseiller la clientèle de façon authentique, véridique et impartiale selon ses besoins et sa réalité, orienter la clientèle au sein de notre réseau afin de répondre à la diversité de ses besoins ainsi que d’accompagner la clientèle lors de démarches.
D'où t'es venue l'idée, le concept de cet organisme?
Nous participons à une marche chaque 15 juin depuis quelques années dans le cadre de la Journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées. En 2020, nous avons voulu innover afin de répondre à un besoin criant duquel on entendait trop peu parler. En pleine pandémie, nous avons donc recruté les membres de ce qui allait devenir notre conseil d’administration et nous avons choisi un nom qui faisait référence à cette fameuse date du 15 juin, symbolisée par la couleur mauve.
Ce qui est particulier avec le MAUV, c’est que nous sommes à la fois très nichés – nous offrons des services à une population en situation de vulnérabilité généralement non desservie sur le territoire de Laval – mais nous voyons également très grand grâce à notre vision intergénérationnelle et à notre volonté de toucher les personnes de 0 à 100 ans.
Quelle est la plus grosse erreur que tu as commise en affaires et quelles leçons en as-tu tirées?
En fait, notre plus grosse erreur a été de trop s’investir par le passé dans des entreprises qui n’étaient pas les nôtres et dans lesquelles nous nous sommes brûlés. On travaillait souvent plus fort que l’employeur, mais au bout de la ligne, nous ne demeurions que de simples employés et nous n’avions pas l’impression d’avoir le pouvoir de changer les choses.
Toutefois, cette erreur nous a permis d’acquérir des compétences et une reconnaissance du milieu qui nous sont très utiles aujourd’hui à la tête de notre propre organisation! Les gens croient en nous, on se sent respecté et on est prêt à déplacer des montagnes!
Que manque- t-il comme outil aux nouveaux entrepreneurs?
Selon moi, ce qui manque le plus aux nouveaux entrepreneurs c’est la communication entre eux. La plus belle richesse est de pouvoir se parler, s’entraider, partager nos connaissances, se confier. Quand les entrepreneurs comprennent qu’il vaut mieux agir comme des alliés que comme des ennemis, tout se met à aller mieux! On se réfère des clients, on fait parler de nous, on fait des partenariats et notre offre de services s’en trouve bonifiée.
Comment fais-tu pour faire connaître ton entreprise?
De plusieurs façons! D’abord, nous avons un podcast, « L’heure dorée », dans lequel nous allons à la rencontre de proches aidants et d’intervenants qui racontent leurs histoires de vie, leurs accomplissements et leurs défis. Nous sommes également présents sur les réseaux sociaux, nous avons un site Web et nous avons un kiosque lors du Salon des aînés de Laval.
Quel a été ton plus grand défi jusqu’à présent et quelles leçons en tires-tu?
Quand on démarre un organisme en pleine pandémie, c’est bien évident que les bailleurs de fonds sont « frileux » un peu. Tout le monde se demandait si on allait tenir le coup, si on avait les reins assez solides pour passer au travers et s’inscrire dans la durée. Nous avons persévéré et ça a payé! Parfois, nous avons reçu des « non » qui se sont transformés en « oui » plus tard, à force de patience et de travail.
Maintenant, le démarchage est de moins en moins nécessaire grâce à la notoriété qu’on a acquise durant cette année difficile. Le Salon des aînés de Laval est devenu notre partenaire et les gens viennent nous chercher pour travailler avec nous. C’est vraiment une belle tape dans le dos!
Tu as la chance de remercier une personne qui t’a marqué depuis les débuts de ton parcours d’entrepreneure. Tu remercies qui et tu lui dis quoi?
Les premières personnes que nous souhaitons remercier sont les membres de notre conseil d’administration. Ils ne comptent pas leurs heures, ils sont bénévoles et pourtant, ils sont toujours là, fidèles, impliqués et intéressés. C’est grâce à eux si nous tenons le cap, si on poursuit notre mission sans jamais s’éloigner du droit chemin!
Nous voulons également remercier les membres de notre équipe, Sarah-Jade, Cynthia et Sophie, dont l’aide et le travail permettent d’offrir des services utiles et personnalisés à chacun de nos clients. C’est grâce à elles si on évolue, si on est à même de comprendre les vrais besoins de la clientèle.
Comment te décrirais-tu comme gestionnaire?
L’expression qui décrit le mieux mon style de gestion est « Main de fer dans un gant de velours »! Je suis exigeant, j’ai des attentes élevées, mais je suis compréhensif et accommodant.
Que veut dire opportunité pour ___?
Pour le MAUV, une opportunité, c’est d’avoir la chance d’offrir un service que personne d’autre n’offre. C’est d’être niché, faire évoluer le milieu communautaire, tout en évitant les conflits. Nous refusons de copier ce qui se fait déjà et nous sommes toujours à la recherche de nouvelles façons de faire pour répondre aux besoins de ceux et celles qui sont trop souvent laissés pour compte.
Coordonnées de l'organisme MAUV:
Courriel : info@mauv.ca
Site web: www.mauv.ca
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