La Jeanne d’Arc des employés
Nous avons tous eux de bons ou mauvais patrons et ils vous ont tous mené où vous êtes présentement. Voici mon expérience personnelle sur le sujet.
Mes patrons et ce que j’ai appris d’eux
Je suis là, devant mon ordinateur, à vouloir écrire mon prochain texte sur le bonheur des employés, quand soudainement ça m’a frappé! J’ai été moi-même dans des situations où je n’étais pas heureuse au travail. La raison de ce malheur OU manque de bonheur était intimement liée avec ma relation avec mon patron. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai continué mes études en communication organisationnelle : parce que je voulais être une bonne patronne. Les gens me demandaient souvent pourquoi je faisais ces cours d’université… selon eux, ça n’allait me mener à rien! Jeune, je me sentais déjà comme la Jeanne d’Arc des employées, je voulais simplement révolutionner le monde du commerce du détail et créer un environnement où le stress était à son minimum pour qu’enfin, les temps partielles (le féminin sera utilisé ici, car, avouons-le-nous, c’est un domaine principalement de femme) ne fussent pas simplement là pour payer leurs études, mais parce qu’elles aimaient leur travail.
Alors, à 21 ans, j’ai eu ma première patronne qui a su me motiver, me rendre fière de ce que j’accomplissais : Candice. Elle a été une source d’inspiration pour son côté germaine, mais surtout pour son côté humain. Pour vous mettre en contexte : lors d’un meeting, je reçois un appel… mon copain est à l’urgence. Nous sommes sur la Rive-Sud et l’hôpital est sur la Rive-Nord. Candice a tout de suite annulé le meeting et m’a dit : Allez, Bella, on s’en va avec toi à l’hôpital. Du coup, toute l’équipe de gestionnaires est venue. Malheureusement, il n’y a pas de fin joyeuse à cette péripétie. Mais Candice a été humain, elle a été forte pour moi et avec moi, mais surtout, elle a su être compréhensive. Elle m’a dit : Si tu veux travailler, tu travailles… si tu veux prendre du temps, reste à la maison. Vous me direz probablement: elle est allée bien loin, elle en a fait trop. Peut-être, par contre dès ce moment, j’ai su que Candice « had my back » et par conséquent, elle savait aussi que j’avais le sien.
D’autres patrons se sont enchaînés, jusqu’à ma rencontre avec Sophy. Sophy a tout de suite su comment me mettre sous son aile afin que je devienne son bras droit. Elle a su m’analyser et m’écouter afin de comprendre qui j’étais, de sorte que je sois son alliée et non simplement son employée. Sophy a choisi de devenir mon mentor et elle l’est toujours jusqu’à ce jour. Elle m’a permis de faire des folies et d’essayer plein de techniques différentes avec mon équipe. C’est grâce à elle que la Jeanne d’Arc a pu enfin sortir. J’ai pu mettre en action ce que j’avais appris dans mes cours universitaires et dans les livres que j’ai lus. J’ai fait des weekends thématiques, j’ai fait des sorties avec mon équipe et j’ai élaboré des stratégies de formation en lien avec le bonheur de mes employées. Sophy m’a permis de devenir la femme que je suis, la patronne que j’ai été. Elle m’a appris à être une bonne gestionnaire, elle m’a appris les différents aspects du business du détail, mais surtout à me faire confiance.
Ensuite, un ouragan est passé dans ma vie. Un ouragan, c’est violent, c’est majestueux, c’est anarchique et grandiose à la fois. C’est grâce à lui que je suis passée de gérante à superviseur. Mon ouragan aimait jouer au tyran. Souvent, les employés pleuraient et avaient peur de cette force de la nature. C’est à ce moment que Jeanne d’Arc est devenue ce qu’elle devait être : À me forcer à combler ce manque de gentillesse et à cacher les désastres de l’ouragan… À force d’essayer de rendre heureuses mes employées… c’est moi qui me suis brûlée. Cet obstacle m’a vidé toute mon énergie et, petit à petit, c’est moi qui devenais malheureuse... Cet ouragan est passé dans ma vie pour tout détruire, mais aussi pour mieux reconstruire, car je suis restée forte et j’ai appris.
Le bonheur ne s’achète pas, il se crée. De mes leaders positifs à mes patrons ouragans, j’en conclue une chose : le bonheur de vos employés est primordial à votre santé mentale et à celle de votre entreprise. Une entreprise avec des employés malheureux peut démontrer que les leaders en place ne sont pas suffisamment à l’écoute de leurs équipes et ils n’ont peut-être pas la bonne stratégie de gestion. J’aimerais terminer en remerciant les Candice et Sophy de ce monde, continuez à faire grandir vos employés, car un jour ils deviendront à leur tour des gestionnaires hors pair.
Photo 1 : crédit photo http://www.him-mag.com/jeanne_darc_en_bd_frequence_medievale/