Entrevue avec Stéphane Dumont de Impak Finance
Impak Finance, comment changer le monde avec une économie responsable.
Impak Finance, une économie responsable.
L'introduction de Stéphane Dumont:
Entrevue intégrale:
Entrevue transcrite:
Opp : Stéphane, merci de ton temps et merci d’être ici !
Stéphane : Merci de l’invitation !
Opp : Un grand plaisir de te rencontrer ! On avait hâte de rencontrer un entrepreneur en séries. Habituellement lorsque je commence une entrevue, je demande toujours c’est que le « why ». Pourquoi fais-tu ce que tu fais, pourquoi as-tu bâti un tel projet ? Toi, tu as eu plusieurs entreprises, plusieurs projets… C’est un peu difficile de te demander ton « why ». Est-ce qu’il y a toujours un « why » derrière chacun de ces projets-là ?
Stéphane : Excellente question ! C’est sûr qu’il y a toujours un « why », en ce sens que, premièrement je veux spécifier que le terme entrepreneur en séries je ne peux pas dire que j’adhère à ça. Je comprends le concept, mais je ne me vois pas comme un entrepreneur en séries. Ce que j’essaie en fait de créer des projets qui vont rassembler des gens qui ont des valeurs communes et de générer en fait, tous les matins quand je me lève ce que je veux c’est de générer un impact. Est-ce que c’est un impact positif dans une société qui a des valeurs qui me rejoignent, donc un client à moi ? Est-ce que c’est un impact positif au sein de mon équipe si on veut, des talents qui m’entourent ? Est-ce un impact positif qui pourrait avoir, comment dire, une portée plus grande dans la société ? C’est tout des choses que je me pose comme question tous les jours. Nécessairement, je suis un co-créateur de projets donc, je m’entoure de gens qui ont des talents complémentaires aux miens qui adhèrent à ma vision évidemment. Je n’ai pas la réponse absolue sur tous les sujets donc, je m’arrange pour bien m’entourer. Cette recette-là, si l’on veut, c’est sur qui part intrinsèquement d’une valeur et d’une culture saine basée sur le respect et la collaboration. Nécessairement, je la transporte à travers tous mes projets. Il faut s’amuser et avoir une perspective d’innovation, d’amener quelque chose de nouveau dans un marché ou amener quelque chose de nouveau soit en entrepreneuriat social avec des organismes à but non lucratif sur lequel je siège sur les conseils d’administration. Il faut trouver des façons un peu d’amener une nouvelle approche ou rafraîchir, si l’on veut, la manière d’adresser les choses pour générer des changements soit dans la société ou dans les entreprises auxquelles je participe, auxquelles je vais supporter dans mes actions.
Opp : Il y a beaucoup de gens, beaucoup d’entrepreneurs qui disent que c’est important de faire ce que l’on aime, ce qui nous passionne. Toi, ce qui te passionne à ce moment-là, est-ce que c’est de changer le monde un petit peu ? Est-ce que c’est d’améliorer la société ? Est-ce simplement le monde des affaires ?
Stéphane : J’utilise le monde des affaires comme moyen. Changer le monde c’est un peu gros comme « statement ».
Opp : J’aurais dû mettre des guillemets comme cela.
Stéphane : Oui, à petites doses, si on veut. Si je peux trouver des manières de faire en sorte que les gens prennent conscience que chaque petit geste est important, que chaque petite action est importante. En fait, c’est ensemble le grand mot, c’est ensemble que l’on peut faire quelque chose de bien pour faire en sorte qu’il y ait moins d’iniquité sociale. Que l’on adresse les changements climatiques, par exemple, graduellement et on ne peut pas tout faire d’un coup, mais si chacun fait une petite chose les solutions sont là. Nous avons simplement à nous virer de bord. Si chaque entreprise, par exemple, prenait quelques minutes par semaine pour réfléchir à : qu’est-ce que je peux changer autour de mon environnement ça serait déjà très sain. Pis, nous aurions beaucoup de problèmes de régler dans notre société. J’ai oublié ta question, mais je pense que j’en réponds à une partie.
Opp : Ça y répond très bien ! Comment vois tu le mondes entrepreneuriale au Québec présentement ? On dirait que c’est un peu tabou de parler d’argent. Il y a quelques années que le succès est un petit peu proscrit pour les entrepreneurs ici au Québec. Tu sais ce que je veux dire. Comment vois-tu ça maintenant, on dirait que c’est devenu à la mode de se lancer en affaires? Beaucoup de gens parlent ouvertement de leur projet, il y a beaucoup de « start up » et nous sommes présentement dans un incubateur de « start up ». Il y en a plusieurs comme celle-ci à Montréal. Comment vois-tu cela de ton chapeau externe et interne également ?
Stéphane : C’est une super bonne question, dans le sens que tu le sais, moi, je suis un gars de la génération X et je vois les millénaux qui sont un peu plus entrepreneur que nous dans un certain sens. Je me retrouve dans une situation où je vois les porteurs de grands ballons, de grands projets, si l’on veut, qu’est le Québec Inc. Ils se sont en fait, et j’ai beaucoup de respect pour eux, assis sur une certaine zone de confort dans laquelle nos jeunes n’ont pas du tout. Il a donc, un bon écart, le succès qu’ont vécu ces grandes entreprises-là et le type de succès aujourd’hui nous pouvons voir. Aujourd’hui, c’est plus basé sur soi l’idée, l’équipe alors qu’avant c’était seulement les grands projets qui pouvaient se permettre de se dire : moi, je vais gagner la coupe Stanley. Donc, à ta question, comment je peux y répondre de façon intelligente, moi je me dis ce que ce qui est bien aujourd’hui c’est qu’il y a une forme de démocratisation de l’« entrepreneurship ». Nous sommes dans un incubateur, à titre d’exemple, de Collective Crew et il y en a beaucoup d’autres à Montréal de type innovation sociale. Tout ça pour dire qu’il y a beaucoup de possibilités de trouver en fait, soit des équipes, soit du financement à petites doses. Donc, l’écosystème commence à se mettre en place, ce qu’il n’y avait pas il y a pas avant. Ça, c’est très positif et l’énergie à travers les médias sociaux, à travers les outils web et les outils numériques permettent rapidement de trouver les talents manquants, de créer de l’émulation, de créer des maillages et des partenariats plus rapidement. Au même titre, qu’en termes qu’en commercialisation c’est plus facile de faires des ponts avec des territoires sur lesquels on pensait qui n’étaient jamais accessibles dont l’Asie par exemple. Aujourd’hui, on peut penser aller exporter des projets en Asie même s’il y a encore la barrière culturelle, mais au niveau technologique c’est beaucoup plus facile. Ceci dit, le défi c’est de se concentrer c’est-à-dire qu’il y a tellement d’opportunités et nous sommes autour de la table pour discuter d’opportunités. Il y a tellement d’opportunités que c’est facile de s’y perdre. Si nous manquons de focus, que l’on perde le focus, c’est là que ça dérape. Il y a trop d’idées, l’émulation, tout ce qui est développement agile c’est super bon sauf que si l’on perd le focus et que l’on n’adresse pas ce qui est important c’est le client final. Qu’est-ce qu’il va acheter ? « What’s in it for me », si l’on veut, de son côté et si on ne le comprend pas bien nécessairement on peut s’y perdre rapidement à plusieurs niveaux.
Opp : Tu as parlé de quelque chose qui m’a interpellé beaucoup, c’est la génération du Québec Inc. d’où est-ce que l’on voyait quelques noms plus connus maintenant de gens d’affaires. Ces « start up » -là, ces jeunes entrepreneurs qui commencent à avoir du succès au niveau technologique et dans d’autres domaines. Vois-tu qu’il y a plusieurs ponts qui commencent à être bâtis entre ces deux générations-là, qui commencent à avoir un échange entre les deux ? Est-ce qu’il y a un intérêt mutuel de s’aider et à grandir ?
Stéphane : Il y a clairement un intérêt mutuel ! Est-ce que les moyens encore sont, comment dire, facilitant ? Il y a clairement un désir d’entraide, ça, c’est sûr et certain. Je pense que ceux qui ont créé de beaux succès veulent trouver des façons de donner au suivant, si l’on veut. Par contre, ce n’est pas nécessairement par les capitaux, parce que nous Québécois, nous ne sommes pas habitués au succès. Nous sommes jeunes dans cet historique de succès là. C’est une grosse généralité, mais j’ai l’impression que comparativement à nos amis à Toronto, les gens des autres générations du Québec Inc. vont être moins portés à investir dans des projets générateurs et avec un certain niveau de risque auprès de jeunes qui ont une bonne énergie. À Toronto, ils sont moins, me semble moins, assis sur leur argent qui est bien caché en dessous de leur matelas et bien en sécurité. Ça je le vois un peu, c’est une généralité ce que je dis, mais ça reste que je le vois et je le sens.
Opp : Il y a un projet qui naît ces jours-ci et qui s’appelle Impak Finance. Moi, c’est un projet qui rejoint beaucoup mes valeurs. Nous nous en sommes déjà parlé ensemble. Peux-tu nous en parler de ce projet-là ? Comment cela va peut-être changer un peu la donne au niveau des entreprises, au niveau des « start up » ? Vas-y je te laisse le plancher !
Stéphane : Très bonne question ! Merci Greg ! En fait, Impact Finance c’est le projet, un écosystème financier à la base qui a pour but ultime, la finalité, de créer une banque. Pourquoi une banque ? Une banque responsable donc une banque qui va gérer des impacts positifs, qui va investir 100% de ses capitaux dans l’économie du réel, des économies d’impacts. C’est évidemment des « clean tech », des énergies vertes. Tout ce qui est habitations durables, l’habitation environnementale, toutes les industries de l’économie sociale. En fait, il y a beaucoup de choses à faire, c’est une industrie qui représente 60 milliards de dollars dans les dix prochaines années ce qui va représenter 1% de l’économie mondiale. Je ne veux pas mal le dire en anglais, mais c’est « 3 trillions », voilà. En gros, ce que cela va faire, ce que l’on souhaite faire c’est de maximiser le pouvoir ou d’utiliser le pouvoir qu’une banque a aujourd’hui, c’est-à-dire que la majorité des gens ne savent pas qu’une banque multiplie l’argent et crée de l’argent. Chaque dépôt, chaque fois que l’on dépose 1$ la banque peut prêter 10$. Nous ce que l’on souhaite faire c’est, par ce mécanisme-là, de réinjecter cette multiplication-là par 10 dans les économies d’impacts en donnant le plein pouvoir aux citoyens. Les gens vont pouvoir, contrairement à ce qui se fait aujourd’hui, d’avoir une approche boîte noire ne sachant pas trop ce que la banque fait avec leur argent. Aujourd’hui, ce que l’on souhaite faire en fait, c’est que les gens puissent choisir directement sur l’application puisque c’est une banque virtuelle à la base, les secteurs et les entreprises qu’ils veulent supporter. Cela se fait sur deux volets ; ils peuvent investir comment comme actionnaires dans une entreprise à impacts, ils peuvent décider que leur argent qui est dans mon compte épargne ou dans mon compte opération va servir uniquement à des entreprises du secteur bio agroalimentaire, par exemple. Ils pourront choisir un projet spécifique dans leur communauté donc, dans cette mesure-là on leur donne le plein pouvoir. Nous avons une forme de transparence, de pleine collaboration dans tous ces mécanismes de partage.
Opp : Est-ce que c’est une première mondiale ?
Stéphane : Sous cette forme-là, c’est une première mondiale, on peut le dire comme ça. Nous notre projet phare que l’on regarde beaucoup, tant en termes de gouvernance qu’en termes de succès et de pratique de gestion c’est la Triodos Bank qui est à Amsterdam. C’est un succès en Europe, ça fait 30 ans qui sont là. Notre modèle en fait, le modèle sur lesquels nous nous sommes basés pour bâtir la vision du projet pour l’amener à son état actuel c’est la Triodos Bank à Amsterdam qui est une des premières banques responsables à travers le monde et qui fait partie de l’alliance des « Values Banks » mondiale. La Triodos Bank est une banque qui existe depuis 30 ans et c’est probablement une des seules banques qui a une propension sociale et qui n’a pas eu d’impacts négatifs dans la crise financière. Puisque tous leurs actifs sont investis directement dans les économies d’impacts donc, les économies du réel qui n’ont aucune influence dans les fluctuations boursières. C’est sûr que nous ce modèle-là en termes de gouvernance c’est un modèle parce qu’ils ont une fondation qui permet aux gens d’avoir un pouvoir sur les destinées de la banque tout en respectant l’intégrité de de la mission. Nous, en fait, notre modèle est intimement lié. Ce que l’on veut éviter c’est une banque décide de nous racheter à une certaine étape et qu’elle décide de complètement intégrer ça, de changer les façons de faire, les valeurs, le modèle en tant que tel. À ce niveau-là, nous voulons protéger le modèle de la banque pour la faire perdurer dans le temps. Sinon, il y a évidemment toute l’avenue des fines Tech qui nous inspire énormément. Nous l’idée c’est d’être avec les chaînes de bloc. Nous voulons nous assurés que nous allons pouvoir développer le plein potentiel, le plein pouvoir de la collaboration au niveau de l’utilisateur tant autant en termes de gouvernance jusqu’à un certain niveau qu’en termes de gestion de transferts donc les technologies émergentes qui sont bien établies à l’heure actuelle. On s’amuse bien !
Opp : Tu parles des nouvelles valeurs des entrepreneurs, tu parles d’être responsable et écoresponsable. Il y a un article qui est sorti il y a quelque temps que tu aies certainement lu dans lesaffaires.com, un billet de Nicholas Duvernois qui parle d’une nouvelle génération d’entrepreneurs. Est-ce que tu crois que Impak Finance personnifie ces valeurs-là ? Est-ce que tu es à même de le voir ?
Stéphane : Absolument ! Oui je suis à même de le voir, je le vois directement sur le terrain, mais les statistiques sont assez claires à cet effet dans le sens que certaines données qui viennent de l’Impact Investment Network démontre, c’est une étude mondiale, que 67% des entrepreneurs issus des millénaux (1980-2000) ont une propension plus grande à investir soit leur énergie ou leur argent dans les secteurs d’économies d’impacts. Il y a plein de données qui le disent, ils sont nécessairement des « easy switcher » ce qui veut dire que si ça ne fait pas leur affaire au niveau des valeurs, s’ils n’ont pas une bonne collaboration et de transparence soit un respect en termes de client soit en termes d’entrepreneur soit en tant que citoyen ou en tant qu’épargnant. Nécessairement, ils vont changer et ils n’ont pas aucune gêne à changer. Ils ne pardonnent rien. Évidemment ça l’a des répercussions importantes sur les réseaux sociaux.
Opp : Penses-tu que présentement c’est 1% de l’économie mondiale ?
Stéphane : Ça, ce n’est pas présentement c’est en fluctuation donc dans la prochaine décennie ça va monter à 1% de l’économie mondiale.
Opp : Éventuellement, on image qu’en grandissant et en grandissant les richesses ça peut devenir une plus grande part de l’économie mondiale, c’est cela ?
Stéphane : Oui parce qu’il a une forme de démocratisation des technologies qui permet à tout investisseur que ce soit les gens de mon entourage, à ma famille qui n’ont pas nécessairement besoin d’être très riche, peuvent faire de la microfinance en octroyant des micros prêts à des petites entreprises dans des pays en voie de développement tout comme des projets juste à côté qu’on espère voir s’accélérer en forme d’émulation ou accélération du partage. Ce qui permet de connecter les bons projets avec les bonnes personnes. C’est ça, c’est là que l’on est !
Opp : Merveilleux ! Stéphane, deux dernières questions qui vont te ramener à la base de ce que tu fais. Premièrement, je sais que tu es un sportif aguerri, un gars de sport d’endurance. Comment réussis-tu à trouver une balance entre avoir ces valeurs-là, car ce sont des projets qui prennent énormément de temps et t’adonner aux sports que tu aimes ? De plus, tu as une famille, parle-nous de ton emploi du temps et de comment on se livre à ses passions, comment sortir de là, de l’importance également de le faire ?
Stéphane : Oui, c’est super important parce qu’en fait il y a un adage très simple : si tu ne t’occupes pas de toi-même, si tu ne t’inspires pas toi-même c’est difficile d’inspirer les autres après. Nécessairement, c’est là où je vais chercher ma source d’énergie évidemment c’est avec mes enfants, ma famille. Première étape, ça, c’est certain c’est d’attribuer du temps et ce n’est pas toujours facile. C’est une petite montagne russe, c’est comme quand je fais de la course d’endurance, nécessairement il y a des moments où c’est plus difficile que d’autres. Par contre, il y a des moyens de le faire de manière intelligente ça s’appelle inventer du temps : dormir un peu moins, mais plus efficacement et de couper où c’est moins essentiel, se lever plus tôt. Je ne me couche pas plus tard, au contraire, je me lève plus tôt pour être plus efficace. Maintenant, ma passion évidemment c’est tout ce qui course à pieds en sentier, en montagne c’est vraiment le contact avec les éléments. Il y a une certaine vibration que peu de gens peuvent ressentir, il y a certaines vibrations qui viennent du sol, qui viennent de l’eau, qui viennent du ciel, qui viennent du soleil, etc. Ces énergies-là sont fondamentales, et ils sont vraiment de la physique des atomes, ils viennent me faire vibrer et ce sont des énergies que je peux ramener à la maison qui créent, en fait, de l’énergie que je peux ramener au bureau. Tout ça fait un cercle vertueux qui fait en sorte que l’on est toujours dans une énergie positive et toute cette énergie positive là, généralement, ce que je transmets me revient au centuple.
Opp : Quand tu reçois cette énergie-là, par exemple, tu cours plusieurs dizaines de kilomètres en sentier dans la nature, tu t’inspires de cette énergie-là ? Comment tu le retransmets dans ton travail ? Je veux dire s’il y a des idées qui arrivent à ce moment-là ou qu’il y a des flashs c’est souvent dans ces moments-là ! On se fait de la place dans la tête, une idée rentre, ça arrive ! As-tu un « pad » de notes en courant ?
Stéphane : Non, mais ça reste que tu as absolument raison, c’est que souvent les problèmes, les petits soucis ou les grandes idées émergent souvent de la course à pied ou dans des moments où le cerveau vacille et il y a des connexions qui se font. Le « pad » non, mais j’ai toujours mon cellulaire. Des fois je prends un moment pour prendre des photos du paysage, mais aussi pour prendre des notes sur des trucs qui viennent de m’exploser dans l’esprit. C’est un peu l’effet eurêka qui arrive très souvent dans le cadre d’une course à pied. Au même titre que ça peut m’arriver dans des moments où je suis un peu plus dans la lune soit dans les lectures soit dans la douche, tout ça pour dire que oui c’est des moments qui sont importants de faire évacuer les toxines à tous les niveaux et faire respirer l’esprit, s’assurer de faire de la place aux nouvelles idées.
Opp : Je suis certain qu’il y a beaucoup d’entrepreneurs qui vont s’inspirer de ce que tu dis. Ils vont sortir de devant leur ordinateur pour aller à l’extérieur justement et avoir des idées. Comment es-tu venu à la passion des affaires ? Tu dis que pour toi c’est un moyen de transmettre tes valeurs. Comment ça tu es venu ? Il y a des gens qui ont étudié là-dedans qui ont toujours su qu’ils allaient faire cela et il y a des gens qui sont tombés dans la soupe lorsqu’ils étaient petits. Est-ce que ça t’est arrivé comme cela ?
Stéphane : Je pense que je suis tombé dans la soupe, c’est drôle parce que, je vais faire une parenthèse parce que le seul cours que j’ai échoué à l’université Création et Développement d’entreprise. Qui est un cours à distance enregistré sur le canal Savoir qui était complètement ridicule. Tout ça pour dire, je suis sûr qu’ils se sont améliorés comparativement à l’époque. Ce que je veux lorsque je dis que je suis tombé, c’est que je suis tombé dans la vraie action, les vrais entrepreneurs, des petites entreprises qui géraient étroitement des relations avec leurs clients dans le quotidien et ils ont permis de me développer en tant qu’humains. Ils m’ont, tout de suite, transmis des valeurs, soit de respect ou de travailler bien fait, quoi que ça je l’avais déjà avec mes parents. Il y a une certaine confiance qui a été établie rapidement dans la qualité de mon travail, qualité de ma prestation, qualité de mon leadership à travers leur équipe. C’est comme s’ils me donnaient la clef comme intrapreneur quand j’étais étudiant depuis tout jeune, depuis même avant 10 ans. Je travaillais dans un garage, on me demandait de tout faire. C’était peut-être à 12 – 13 ans, je ne me souviens pas. Tout ça pour dire que toutes ces petites actions-là que j’ai faites, les gens avec qui j’ai travaillé m’ont tous dit : « Un jour Stéphane quand tu vas avoir une équipe c’est comme cela que tu vas travailler et ça va bien aller ! ». Rapidement, ils ont donc forgé en moi l’esprit d’entrepreneuriat et tout le monde me demande : « Tu n’as pas de parents entrepreneurs ? ». Non, mais mes parents m’ont transmis certaines valeurs importantes dont le côté création et le respect, une forme de sagesse aussi, parce que la gestion des émotions c’est quelque chose qui est excessivement important en entrepreneuriat. Je suis vraiment tombé dedans et il y a des gens qui m’ont transmis la vocation rapidement.
Opp : Quand tu arrives à un point où est-ce que tu es rendu dans ton cheminement de carrière où est-ce que tu peux te considérer comme étant un mentor pour des jeunes entrepreneurs comme nous, est-ce qu’on a toujours besoin d’un mentor à chaque étape de notre carrière ?
Stéphane : Nous avons toujours besoin de mentors et mes mentors qui vont me voir à la vidéo, ça en fait c’est un point où je manque un peu de rigueur soit de demander de l’aide. Ça, c’est quelque chose qu’il faut, c’est peut-être mon esprit qui est mal programmé, je suis quelqu’un d’un peu compétitif que ce que je tends a délaissé avec ma zénitude. Ceci dit, nous avons tendance à oublier qu’il y a des gens qui sont là pour nous aider et ça, ça l’a une valeur inestimable à tous les niveaux. Justement, c’est des petites décisions importantes qui paraissent simples qui font toute la différence et c’est toujours mieux de consulter.
Opp : Stéphane, merci pour tes bons mots de personne aguerrie et aussi de coureur aguerri, entrepreneur, d’homme d’affaires ! Ça va aider beaucoup de gens d’entendre ceci.
Stéphane : C’est bon Greg, et félicitations pour l’initiative qu’est Opportunités. Je souhaite beaucoup de succès à cette belle initiative porteuse qui va rayonner à travers les réseaux sociaux. Merci Greg !
Opp : Merci !
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