Entrevue avec Félix Daigle
Félix Daigle nous parle de l'impact créé sur Facebook pour sa compagnie FD Fitness.
Soyez qui vous êtes avec Félix Daigle
Entrevue transcrite:
Opp : Salut c’est Romain alors aujourd’hui on est en compagnie de Félix Daigle. Salut Félix!
Félix : Salut!
Opp : Comment ça va?
Félix : Ça va très bien, toi?
Opp : Ça va très bien! Merci de nous recevoir ici dans tes locaux…
Félix : Ça fait plaisir!
Opp : Alors beaucoup d’expérience en médecine, en entraînement physique, en kinésiologie et ton fameux slogan : « Soyez qui vous êtes! » Donc, tu as un très long parcours… est-ce que tu peux nous expliquer comment t’est venu l’idée de créer FD Fitness ? Ça fait trois ans, je crois, maintenant que ça l’existe?
Félix : Ouais exactement, je te dirais à la base moi, je suis kinésiologue de profession. Aujourd’hui, ça fait onze ans que je suis dans le domaine, ça ne me rajeunit pas là, mais ça fait onze ans. Puis, j’ai tout fait dans le domaine du conditionnement physique de plier des serviettes à l’âge de 18 ans et demi jusqu’à entraîner des gens jusqu’à toucher les athlètes les plus performants qu’y a pas, des artistes… bon j’ai tout fait. Puis, je te dirais qu’il y a trois-quatre ans je me suis dit que j’avais un petit peu de difficulté par rapport à aux gens que je voulais aider parce que comme n’importe jeune avec le feu dans les yeux je voulais entraîner de plus en plus d’individus… je voulais me monter ma carrière puis je me rendais compte qu’un moment donné je manquais d’information. Je rencontrais une seule personne à la fois dans du « one on one ». Puis je me disais : « Câline Félix, tu peux avoir un impact plus grand que ça au niveau de la communauté, tu peux toucher plus de gens! » Puis, à la base, il y a quatre ans trois ans les réseaux sociaux étant pas ce qu’ils aujourd’hui, je me suis dit : « Ben câline, pourquoi pas faire une petite page d’information pratico-pratique pour donner des trucs! » À la base, tu vas peut-être rire, mais c’est moi-même qui écrivais des fausses questions… « Ouais, Isabelle me demande qu’est-ce que je dois manger? » Parce que je n’avais pas d’engagement… les réseaux sociaux commençaient, les gens n’étaient pas très à l’aise avec les espèces de « fan page ». Puis, de fil en aiguille, ça l’a évolué un petit peu. Je te dirais qu’après six à huit mois j’étais dans un souper d’amis pis j’ai dit à mes amis : « Bon, moi je suis tanné d’entraîner des gens one on one! Je veux vraiment avoir un impact au niveau de ma communauté, je veux changer les choses puis ça va être par ma page Facebook! » Pis les gens m’ont dit : « Félix, c’est impossible ta page Facebook c’est poche… il n’y a pas d’engagements… il ne se passe rien! » Ça m’a tellement touché au niveau de mon estime que j’ai faite : « Je vais vous montrer! » De ce moment-là, j’ai commencé à être proactif dans tout ce qui est réseaux sociaux et là, j’ai eu une vitesse grand V, une ascension par rapport à ma visibilité comme vloggeur/influenceur web.
Opp : Comment tu as su un petit peu comment c’est dans les réseaux sociaux alors que ce n’était pas encore aussi à la mode qu’aujourd’hui ? Comment tu l’expliques ?
Félix : Ouais, ben, je me suis dit… j’ai regardé mon ordinateur et je me suis dit comment je peux utiliser ça. Fak, à la base, au début, je mettais des espèces de conseils du jour, mais j’écrivais… je suis vraiment poche pour écrire. Maintenant, j’ai quelqu’un qui corrige mes textes fak ça m’a aidé. Je n’ai pas une super bonne plume ou un bon clavier fak, je me suis dit : « Ben, je vais me servir de ce que j’aime le plus qui est du visuel, du vidéo… parler aux gens! » Je me suis acheté une petite webcam de Logitech à 69.95$ chez le défunt Future Shop. J’ai pluggé ça pis j’ai commencé à parler : « Eille, salut, tout le monde! » Pis c’est drôle parce que les babines ne matchaient pas avec le texte vu que c’était « cheap » un peu. Mais les gens ont aimé ça fak, j’ai commencé à créer une espèce de « branding » comme ça. Puis, sur la Rive-Sud aussi j’étais déjà un petit peu connu par les gens de par le fait que ça fait longtemps que je suis dans le domaine. Donc, ça l’a commencé à se partager les vidéos et j’ai commencé à mettre des avants / après un peu technique américaine de gens. J’ai contacté plein de mes clients et je dis, mettons : « Hey, Stéphanie, est-ce que je peux mettre ton avant/après. Tu as une belle transformation! » Puis, j’ai beaucoup focussé sur le côté mental je ne faisais pas seulement mettre la photo comme : « Voici ce que je suis capable de faire…! » Je demandais tout le temps une histoire aux gens parce que pour moi le « fitness » c’est plus du « wellness », c’est plus être bien pis notre slogan c’est : Soyez qui vous êtes fak je me suis rendu compte à travers tout ce temps-là, pis les gens qui m’écrivaient que t’avais le culturiste jaune-orangé pis tu as la dame de cours de groupe. Il y avait une espèce de gros « gap » entre les deux. Alors, je me suis dit pourquoi pas frapper en plein milieu parce que j’ai autant quelqu’un du Mile-End qui vient me voir que de Brossard que de n’importe où qui consomme nos produits que ce soit notre web magazine mensuel que ce soit nos consultations ici, nos changements de plan alimentaire ou d’entraînement… bref attaquer un peu de tout accessible à tous.
Opp : Justement j’ai l’impression que ça va au-delà de tout ce que tu proposes. C’est comme si tu proposais maintenant une philosophie de la vie que tu essaies. Est-ce que c’est ça aussi que tu recherches à apporter aux gens qui te suivent?
Félix : Énormément, puis c’est pour ça que je tiens mordicus à partager souvent des textes plus personnels un peu blogue un peu peut-être « deep down ». Tsé des fois, très tard le soir j’écris puis je fais corriger à Sophie puis elle me renvoie ça… mais des textes par rapport aussi à la santé mentale. Je suis très engagé dans toutes les causes que ce soit : Bell la cause pour la cause, pour moi c’est super important parce que la santé c’est beaucoup plus que de quoi tu as l’air c’est comment tu es en dedans. Tsé ouvertement je le dis toujours aux gens je suis quelqu’un qui souffre beaucoup d’anxiété. Je travaille là-dessus depuis plusieurs années, je me suis rendu compte que beaucoup d’entrepreneurs, beaucoup de gens dans le domaine de la santé on est très fier. On est très fier, ils sont très fiers de leur physique de tout ça, mais à la base il faut aussi être fier de ses faiblesses parce que c’est ce qui rend les gens humains. En exposant beaucoup mon anxiété, ces choses-là, je suis allé chercher un autre auditoire. Des gens qui m’ont dit : « Tabarouette Félix, je me rejoins dans ce que tu dis parce que moi aussi je souffre de certaines petites choses dans ma vie pis en te regardant aller à voir à quel point tu es 200/H. Je me dis moi aussi je suis capable pis ce n’est pas un handicap en fait! Donc, étant moi-même en étant authentique en étant qui je suis, je peux quand même réussir à accomplir tout ce que je veux! »
Opp : Bon, alors maintenant il y a aussi des vidéos coup de gueule dernièrement! Alors, qu’est-ce qui ne va pas Félix aujourd’hui ?
Félix : Plein de choses, parce que souvent il y a… quand on essaie de changer les choses il y a le côté très web qui est très intéressant parce que tu as une idée tu peux la prendre, la mettre en mots, la filmer puis une semaine après c’est en ligne. Quand tu es dans les médias traditionnels, c’est beaucoup plus difficile d’avoir une espèce de parole puis à travers les années je me suis rendu compte que j’avais une audience. Puis, je me suis dit pourquoi pas avoir une émission philanthrope pourquoi pas essayer de changer vraiment quelque chose dans l’univers québécois. Puis, dans notre univers qui peut parfois rouler un petit peu carré fak je me suis ne dit pourquoi pas utiliser mon audience ou ma visibilité pour tenter de changer les choses parce que je me dis tant qu’à avoir une voix tant qu’à pouvoir dire quelque chose j’aimerais ça l’utiliser pour vraiment transformer la vie des gens. Donc, je me suis dit il y a plusieurs non-sens au niveau du système de santé… des choses que je trouve qui roule et qui prennent les professionnels de la santé; médecin, pharmacien un peu en otage dans un système à mon sens qui ne roulent pas de façon très fluide qui est un petit carré. Fak, je me suis dit je vais essayer de réveiller un petit peu les gens… un petit peu avec humour, un petit peu avec charisme que j’essaie d’avoir malgré tout pour essayer de changer les choses parce que je me dis tant qu’à avoir une voix pourquoi pas l’utiliser pour vraiment changer les choses. Je pense que, à mon sens, être un propriétaire d’entreprise ou être un entrepreneur si tu le fais pour les bonnes raisons tu vas avoir une carrière qui va perdurer toute ta vie. Il faut que tu le fasses pour vouloir changer les choses. Si tu le fais juste pour avoir un chèque en fin de compte c’est éphémère. Il faut vraiment que tu aies une mission d’entreprise, moi c’est que les gens restent qui ils sont qu’ils soient authentiques à travers tout ça d’essayer de changer au quotidien le québécois moyen.
Opp : Alors, j’aimerais que l’on revienne juste sur ton projet FD Fitness. Est-ce que le plus dur c’est le démarrage ou c’est de perdurer dans le temps avec son projet? Ou est-ce que c’est les deux?
Félix : Ouais, c’est une super bonne question! Le démarrage, à mon sens, ça se fait relativement bien je vois beaucoup en 2017 il y a beaucoup de jeunes qui se disent : « Ah c’est cool être entrepreneur… je veux devenir entrepreneur! » Fak, ils passent de salarié et ils pensent qu’en mettant le pied l’autre bord de la ligne qu’ils deviennent entrepreneur. Ça ne se fait pas comme ça! Je vais me prendre comme exemple parce que je me connais bien ça l’a été les réseaux sociaux pis après je me suis dit que j’avais besoin d’un point d’ancrage… ça l’a été un site web. Après, je me suis dit que j’avais besoin d’un endroit physique… ça l’a été un bureau. Pis après, j’avais besoin d’offrir un produit aux gens qui ne peuvent pas venir me voir sur la Rive-Sud… donc c’est un magazine. Je pense que les choses viennent… c’est comme n’importe quoi dans la vie c’est comme une bonne relation de couple : tout se bâtit et tout devient beaucoup plus solide. Je pense que c’est beaucoup plus difficile de perdurer que de partir quelque chose d’un et de deux, à travers tout ce processus-là je pense qu’il faut s’assurer toujours avoir du contenu qui est créatif. C’est ce qui est très difficile, je pense, quand tu es un propriétaire d’entreprise c’est que tu as plusieurs chapeaux. Tu as le chapeau, à mon sens, chapeau de consultant; après chapeau de comptable; après chapeau… Tsé tu portes beaucoup de chapeaux. Le côté créatif, à mon sens, c’est très important donc création de contenu. Des fois, j’essaie de voyager beaucoup pour m’isoler, me retrouver seule avec moi-même pour faire du contenu et écrire. C’est ça qui est le plus difficile… c’est de trouver du temps pour le faire parce que de la « job » il y en a beaucoup, mais il faut prendre ce recule-là pour faire avancer l’entreprise.
Opp : Est-ce qu’il y a des personnes qui t’inspirent, des modèles auxquels tu te réfères ?
Félix : Hummm, oui c’est une bonne question, j’ai… au départ de ma carrière je m’inspirais beaucoup de vloggeur américain. Je trouvais que c’était vraiment intéressant… beaucoup la côte ouest des États-Unis… beaucoup la Californie. Pis ça vient toujours… on dirait que le Québec on est toujours dix ans en retard fak je me suis beaucoup inspiré de ce qu’ils faisaient, mais à travers ça, j’ai arrêté d’en consommer il y a peut-être deux ans. La raison est simple, c’est que je pense qu’il faut trouver son essence pis il faut trouver qui on est. Il faut être authentique. Quand on essaie d’être la pâle copie de quelqu’un d’autre, on devient juste un sous-produit « cheap ». Donc je me suis dit : « Non, FD c’est une manière de penser… c’est une raison d’être… c’est une façon d’agir! » C’est comme tu dis c’est une espèce de… pas une religion, mais c’est une espèce de mantra qu’au quotidien j’essaie d’appliquer de rester qui je suis et d’écouter mes propres buts, mes propres rêves. J’essaie de me fier sur ce que je veux faire, mes propres « trips ». Je me dis : « Est-ce que je peux me servir… Est-ce que j’ai assez de sous dans le compte pour créer ce projet-là? Oui, est-ce que le projet va révolutionner ou changer quelque chose… au moins la vie d’une seule personne? Si oui, go on le fait! »
Opp : Puis, justement, comment tu vois l’avenir
Félix : Hummmmm, c’est une bonne question! On a plusieurs projets, j’aimerais devenir beaucoup plus m’établir en tant qu’influenceur web. Parce que je me rends compte que j’ai une voix pis j’ai une facilité à m’adresser à plus d’individus. C’est ma onzième année comme consultant « one on one ». J’ai, j’espère, changé un petit peu la vie de quelques personnes à travers le processus. Maintenant, j’aspire à un petit peu plus. Je veux en donner beaucoup plus à certaines personnes des fois qui ne peuvent pas se payer des rencontres « one on one » … qui peuvent se payer son internet. Puis, si j’arrive à changer la vie d’une seule personne par mois… moi, la « job » est faite!
Opp : Alors, j’ai une toute dernière question pour toi : est-ce que l’enfant que tu étais serait fier de l’adulte que tu es aujourd’hui?
Félix : Mon dieu… je l’espère! Je l’espère! Comme ma psy me dit toujours : « Je suis un grand enfant parentifié! » Donc, je pense que oui parce que j’étais quelqu’un de très timide pis je pense que c’est une façon de vaincre ses peurs d’aller dans totalement l’opposé. J’étais le pire petit gars dans des oraux. J’allais à la salle de bain à chaque fois pis j’étais stressé. À travers, de fil en aiguille, je pense que ça l’a été une manière pour moi de… une espèce d’exorciser cette espèce de peur là de la caméra ou de l’entrevue ou de tout ça pis ça m’a aidé. Je pense que tu es toujours le meilleur, tu deviens très bon dans quelque chose que tu n’es pas bon parce que tu mets tellement d’efforts à devenir bon que même si tu n’avais pas le talent d’après moi le travail acharné bât le talent quand le travail est là.
Opp : Alors, merci beaucoup Félix Daigle! On peut te suivre sur tous les réseaux sociaux!
Félix : Ouais, FD Fitness Consultants toujours présent sur Facebook!
Opp : Merci beaucoup!
Pour en connaitre davantage sur FD Fitness, visitez: www.fdfitness.ca