Comment trouver un BON mentor?

C'est facile de trouver quelqu'un qui veut nous coacher, mais encore faut-il être un bon Padawan!

Quand l’élève est prêt, le maitre apparait.

Si seulement j’avais su ! Cette fameuse phrase clichée qui vient souvent avant ou après une anecdote qui contient un regret ou même un remord…mais bon, c’est assez rare les personnes qui ont eu un chemin de vie sans embuche ou sans mauvaise décision. Surtout dans le cas des entrepreneurs.

Satellite NDAA-M Prime

Selon moi, la meilleure façon de ne pas se planter, c’est d’avoir un bon mentor.  Les mentors nous donnent leurs opinions qui, parfois, vont nous éclairer dans une décision autant que la baguette de Gandalf dans les mines de la Moria.   

C’est beau tout ça, mais un mentor, ça se trouve comment ?  Et bien, des « how to find a mentor » et des « 8 mistakes to avoid when you look for a mentor » il y en a des tonnes sur le web.  Je vais plutôt te dire ma façon à moi de voir la chose et comment j’ai trouvé le mien. Un vrai mentor va avoir un intérêt à te coacher et à te guider quand tu es dans le noir, c’est très précieux.

Pourquoi veux-tu un mentor?

Quand j’étais dans la jeune vingtaine, j’étais associé dans une entreprise de construction.  Ça roulait en masse, j’avais connu pratiquement uniquement des bonnes shots (à 20 ans on sait tout !) dans ma vie. La compagnie était une réussite, mais j’avais perdu la flamme, j’avais besoin d’autres choses.  J’avais décidé de me lancer dans autre chose de complètement différent.  À ce moment-là, mon mentor qui ne l’était pas à l’époque m’avait grandement mis en garde… Hélas ! J’étais borné et j’ai décidé de foncer pareil.  Ce fut un échec total et j’ai dû vendre mes parts de mon entreprise pour nettoyer les dégâts.  Si tu veux un mentor, tu dois être prêt à écouter les conseils qu’il te donne, sinon, ça ne sert à rien de perdre ton temps et le sien à développer une relation Yoda-Luke avec lui.  Maintenant, j’écoute, je réfléchis, je demande de l’aide dans mon raisonnement et ensuite je prends une décision

 

« Je ne peux rien lui apprendre. Cet enfant n’a aucune patience » -Yoda

L’apprentissage est un processus long, fastidieux et parfois douloureux. D’après mon mentor et mes expériences, il y a quatre manières efficaces pour apprendre :

  • La moins intense, la peur :

Si tu risques de te ramasser dans le fossé parce que tu conduisais trop vite, il y a de bonnes chances que tu fasses attention dans le futur

  • La moyenne, si ça te coûte du temps (ou de l’argent) :

Tu as été vraiment trop vite et tu as pris le fossé ! ($$$) Mets la main dans tes poches !

  • La pire, si tu as mal (souffrance) :

3 tonneaux plus loin, un bras cassé et un pied à côté de ta tête.

  • En finalement, la meilleure, par la sagesse :

Alors si tu es avec quelqu’un que tu respectes, qui est un bon pilote automobile et qu’il te dit de peser sur le frein avant la courbe…le choix t’appartient : c’est ta décision qui va décider de la façon dont tu vas apprendre.

Donne avant de recevoir.

Un autre principe de mon mentor.  Avant de demander de la business à quelqu’un, donne-lui de la business.  J’aime beaucoup GaryVee, le seul conseil qu’il donne sur les mentors c’est exactement ça aussi : « Provide that person value first. »  Mais comment amener de la valeur à un mentor ?  C’est plus facile que tu peux l’imaginer. Au Québec, 30% des entreprises seront à vendre d’ici 2019, il n’y a pas de relève.  Si tu es par exemple un programmeur et que tu cherches à rencontrer un patron qui est vers la route de la retraite dans ton domaine, tu pourrais lui apporter beaucoup, surtout au travers de l’INTRAPRENEURIAT.  Justement, travailles-tu dans un business et ton patron est quelqu’un que tu respectes beaucoup ?  C’est le genre d’opportunités que tu dois saisir.

Souvent, les mentors sont plus proches qu’on le pense.  Mon Sensei était un ami proche de la famille et son Sensei à lui, mon oncle.  Ouvre les yeux et pense à une manière que vous pourriez bénéficier d’une relation de mentor.  Tu es bon en sport et lui en business? Offre-lui tes conseils !  Bref, un minimum de créativité est important pour développer les relations, à tous les niveaux.

C’est une question de confiance.

Pour créer une relation maitre-élève ou Yoda-Luke, ça prend de la confiance.  Je ne connais personne qui est bon dans tout, je dirai même que seuls nous sommes inefficaces.  Même IronMan est dans un groupe, les Avengers…Simon Sinek croit que notre habileté à créer des relations de confiance est la clé de notre survie en tant que race, et pour s’épanouir en créateurs d’idées et d’opportunités, je suis bien d’accord avec lui.

Il existe des tonnes de livres, de conférences et de blogue sur la confiance.  Je pense que les trois plus grands points pour établir une relation de confiance sont :

  1. L’authenticité
  2. L’intégrité
  3. L’humilité

Un bon mentor va être capable en quelques instants de t’analyser et en général ça va être là-dessus qu’il va miser. Quelqu’un de droit. L’ambition, l’intelligence et le charisme sont rarement des qualités qu’un Jedi recherche chez un Padawan, parce que tout ça, tu peux les développer…mais l’authenticité c’est plus difficile, n’oublie pas ça.

Une personne qui se sent appréciée va toujours faire plus que tu vas imaginer.

« There is only one way to get anybody to do anything.  And that is by making the other person want to do it.” C’est Dale Carnegie qui a dit ça, et il a complètement raison.  Une bonne façon que ton mentor ait envie de développer sa relation avec toi, c’est d’être reconnaissant.  Être reconnaissant pour le temps que ton mentor te donne, c’est la moindre des choses.  Le temps et l’expérience, c’est ce qu’il y a de plus précieux au monde.  Pour être reconnaissant, pas obliger de lui payer une Rolex (quoique si tu ne t’en sors pas si mal grâce à ses conseils…), même que c’est rarement quelque chose de matériel ou dispendieux.

Ça peut être un petit mot dans un moment difficile (parce que les mentors aussi en vivent), un service, une référence…mais c’est surtout de dire merci, et la meilleure façon de dire merci à un bon mentor, c’est de réussir.  C’est de devenir meilleur grâce à ses conseils et lui en faire part…après tout, c’est pour cela qu’ils font ce qu’ils font les mentors, c’est pour voir grandir des personnes qui ont l’ambition et la volonté de devenir meilleur ! 

Carl Durocher

Carl Durocher croit que le monde dans lequel nous vivons doit ses réussites et sa survie grâce au partage des connaissances et des expériences. Il détient 12 ans d’expérience dans le monde des affaires, il a fondé en 2006 l’entreprise Duro-Toit Inc qu’il a vendu en 2014 pour se lancer dans des domaines qui le passionne: le café, voyager et l’écriture, des passions qu’il a développé lors d’un voyage de 11 mois en Amérique Centrale. Maintenant consultant, associé chez Couleur Café et Opportunités.co, son but est de partager ses connaissances et d’aider les entreprises à créer des opportunités d’affaires profitables.