Entrevue avec Bruny Surin

Les milles et un projet de Bruny Surin et comment créer une entreprise en lien avec nos intérêts.

Le parcours d'un champion

Entrevue intégrale:

 

Entrevue transcrite:

Opp : Bruny, merci de nous recevoir !

Bruny : Mais, ça fait plaisir ! 

Opp : Merci c’est le fun de commencer la semaine avec toi comme ça ! Les gens vont être inspirés et nous autres aussi. Bruny, est-ce que l’on peut te qualifier d’entrepreneur en série… ou d’hyperactif ?

Bruny : Ouf, il y en a ben, moi je pourrais dire qu’il y a plusieurs catégories. Il y en a, hyperactif j’irais pas dire jusqu’à hyperactif comme moi par exemple il y a beaucoup de sujets, beaucoup de business dans le fond qui va m’intéresser. Dès que je suis impliqué dans une entreprise ou dans une business, je commence à le partir ça va bien… il y a une autre idée qui me vient à l’esprit. Je veux m’associer à d’autres entreprises. Moi, des projets j’en ai un paquet des fois ça peut même faire peur. Pis il y a beaucoup d’entrepreneurs aussi que je vois qui sont comme moi par exemple je lis présentement le livre de Luc Poirier que je suis très inspiré de voir son parcours. Moi, l’immobilier c’est quelque chose qui m’intéresse depuis longtemps, mais que c’est là que… j’ai toujours eu peur de mettre un premier pas en avant pour… là cette année, récemment j’ai fait un premier « move ». J’ai enlevé ma peur puis là j’ai un pied dedans et là je vais continuer dans ce projet-là, dans l’immobilier. 

Opp : C’est drôle que tu dises que tu as peur d’investir en immobilier ou de te lancer là-dedans quand c’est quelque chose… quand c’est quelque chose que tout le monde dit que c’est probablement l’industrie la plus stable, prospère et « safe » aussi !

Bruny : Ouais, ben c’est-à-dire qu’il faut toujours dans n’importe quoi il faut toujours faire attention… c’est sûr qu’il y a des secteurs on va dire que oui c’est prometteur, mais en même temps il ne faut pas se « garrocher » là-dedans sans penser. Moi, ce n’est pas un secteur que je connais c’est pour ça que de plus en plus je parlais avec des gens qui sont dans le milieu pour leur dire : « Écoutes, qu’est-ce que tu en penses ? ». Même le projet où j’ai investi dedans avant de le faire, j’ai parlé à au moins une quinzaine de personnes. Au début j’étais comme oui… non… et là, je me suis fait une idée après ça j’ai embarqué. Je ne me suis pas dit : « Écoutes, j’ai de l’argent qui est disponible et je vais le mettre les yeux fermés dedans ! » Pas du tout… j’ai consulté. Là, justement avec un gars comme Luc Poirier… je vais dévorer son livre et je suis certain que ça va me m’inspirer davantage à foncer plus dans ce secteur-là.

Opp : Tu dis que ce n’est pas un milieu que tu connaissais et que tu as fait ton « due diligence ». Est-ce que pour lancer tes entreprises tu t’en vas juste dans des domaines que tu connais personnellement ou c’est des intérêts personnels peut-être aussi par passion ?

Bruny : Oui, c’est des intérêts et ensuite, je vais me… c’est comme s’entourer de bonnes personnes donc c’est toujours quelque chose que j’ai su il y a de ça longtemps et que ça l’a été amplifié à l’école d’entrepreneurship de Beauce… c’est de s’entourer de bonnes personnes, de gens compétents. Donc, moi le « move » que j’ai fait de consulter des gens compétents, là ma confiance a été augmentée et je me suis embarqué là-dedans, mais il n’y a aucune business, opportunités d’affaire, que je me suis lancée sans consulter. Oui des fois il y a un intérêt et un secteur que j’aime aussi, je vais toujours m’informer avant d’y aller. C’est comme, je fais souvent la comparaison avec un entraînement… tu commences ton entraînement, par exemple tu veux aller aux Jeux Olympiques… ben écoutes, je ne suis pas tout seul là. Il y a eu l’entraîneur très compétent, il y a le massothérapeute, il y a le médecin… il y a toute une équipe qui était avec moi pour m’amener vers là. Au début, faire un plan d’entraînement… je ne sais pas comment faire un plan d’entraînement ! Mais qu’est-ce que je vais faire… je vais prendre un entraîneur qui va me guider là-dessus ! C’est exactement la même chose en business parce que si je commence à m’entraîner n’importe comment puis entrer dans la compétition… je n’ai aucune idée comment, mais je n’aurais pas été loin. C’est la même chose ! 

Entrevue Opportunités avec Bruny Surin

Opp : C’est drôle parce que je voulais faire le lien justement avec ta carrière d’athlète et maintenant ta carrière d’entrepreneur, d’homme d’affaires, tu en as déjà parlé un petit peu avec bien s’entourer donc j’imagine que tu fais beaucoup de liens dans ta carrière d’aujourd’hui avec ce que tu as appris en étant un athlète de haut niveau ?

Bruny : Pis, c’est pareil… c’est exactement pareil ! Aujourd’hui, je suis conférencier aussi puis souvent je vais faire des similitudes entre entrepreneur et sportif. Puis, quand tu regardes les deux côtés, c’est la même affaire, la même discipline, les mêmes outils. Moi, ce qui m’aide énormément c’est que les outils que j’ai acquis dans le sport qui m’a amené vers un niveau incroyable, mais c’est les mêmes outils que je vais appliquer maintenant dans le monde des affaires. Heureusement, je touche du bois que je vois des résultats, mais c’est la même chose. Prend l’exemple concret de la ligne de vêtements… ligne de vêtements… je ne suis pas designer, tu me dis de dessiner un t-shirt… moi je fais des bonhommes allumette. Mais qu’est-ce que je vais faire, écoutes, je vais m’entourer… je vais prendre les meilleurs designers que je connais. On va expliquer la vision, où est-ce que l’on veut aller puis là, il y a un partenariat que l’on a fait ça fait pratiquement 8 ans maintenant et ça va super bien. Ce n’est pas moi qui dessine mes vêtements, mais qu’est-ce que je fais… je vais m’entourer de ces bonnes personnes-là. 

Opp : Donc c’est clef pour toi, comme un athlète qui a une « job » c’était de courir ?

Bruny : Ouais !

Opp : Là, aujourd’hui… j’ai une « job » dans chacun de mes projets par exemple et c’est d’avoir la vision…

Bruny : Ouais !

Opp : C’est de diriger les gens… 

Bruny : Exactement !

Opp : C’est d’apporter une espèce d’épice…

Bruny : Exactement ! C’est drôle récemment, je pense que c’était la semaine passée quelqu’un me disait : « Bruny, mais je ne comprends pas… Je ne comprends pas comment tu fais pour faire tout ça ! ». C’était samedi, avant-hier, quand j’ai fait… on avait le 50e anniversaire du magasin Aubainerie à St-Jean-sur-le-Richelieu. Quelqu’un est venu me voir… comment tu fais pour faire tout ça et je lui ai répondu que j’avais une équipe ! Avec la fondation on a fait une course récemment à Blainville… ce n’est pas moi qui ai tout organisé ! J’ai un comité, il y a la ville de Blainville qui nous a beaucoup supportés là-dedans. On a une équipe. Le souper de la Fondation qu’on a faite qui était « sold out » au Ritz-Carlton, j’avais un autre groupe qui nous aidait là-dedans. Donc, oui je suis toujours là… c’est sûr que des fois les journées sont pas mal longues, j’avoue ! Des fois, on a de la difficulté à dormir parce que le cerveau travaille beaucoup j’avoue, mais il y a toute une équipe qui est avec moi dans tous ces projets-là. 

Opp : Comment tu gères ton temps, ta semaine là-dedans… tu te dis : « Je ne dors pas beaucoup » bon… c’est relatif. Il y a des gens qui disent ça, mais ils dorment quand même 6 heures par nuit. Est-ce que tu te lèves plus tôt le matin et tu te dis : « J’ai un bloc horaire qui est consacré à la Fondation… à la ligne de vêtements… à mon agence… »? 

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Bruny : Ouais, moi je suis un couche-tôt et je suis un lève-tôt. La première chose que je fais quand je me lève évidemment c’est le café… il me faut ça et je suis dans le bureau soit que je fais mes retours de courriels puis je prépare ma semaine. Je ne peux pas te dire qu’il y a toujours un temps que je vais consacrer plus exemple pour la Fondation par exemple lorsque l’on est plus proche du souper annuel. Comme dernièrement, mon énergie était à 90% sur la course ça dépend toujours des secteurs, mais le matin ce que je fais mes courriels. Il y a des gens qui me disent : « Écoute, tu m’as envoyé un courriel à 5 heures du matin !» Oui, bien c’est ça je suis comme ça ! Même des fois avec mes gens je vais aussi… si j’ai une idée et que je me lève tout de suite je ne vais pas attendre, je vais envoyer un petit texto! « Eille! Tu m’as envoyé un texto à 5 heures du matin! » Oui… mais tu n’es pas obligé de me répondre tout de suite, tu peux me répondre plus tard. Moi, je veux que ce soit comme quasiment instantané, mais je pourrais dire que la partie que je suis le plus productif c’est quand je suis chez moi tôt le matin. Là, j’ai comme l’esprit frais, je suis tranquille… il n’y a personne qui me dérange. Des fois, je mets la radio ou je mets ma petite musique puis on y va… on y va ! L’après-midi, j’ai presque la même routine que quand j’étais athlète. J’aime quasiment couper ça en deux l’après-midi je décroche un peu et je vais m’entraîner le plus que je peux puis je fais une sieste. Je peux prendre un petit 45 minutes – 1 heure pour faire une sieste… après ça on repart! C’est ma petite routine, ça va super bien. Ça fait des années que je fais ça.

Opp : Tu as trouvé ta façon de fonctionner, ta façon d’être productif. Tu dis, bon, tu as encore le même rituel ou presque de ta carrière d’athlète. Comment ça t’est venu l’entrepreneuriat, pourquoi tu as commencé là-dedans… vas-y je ne développe pas plus ma question que ça. 

Bruny : À l’adolescence bon… j’ai passé une phase comme sûrement tout le monde… mes filles ont passé par là aussi où tu te dis « Ben là, écoutes… qu’est-ce que je vais faire plus tard ?» Un moment donné c’était architecte après ça c’était rendu médecin… après ça c’était rendu que tu ne sais pas trop. Tu es perdu ! Le sport a comme pris le dessus puis j’ai eu des commanditaires et c’est là que j’ai commencé à voir par exemple Vidéotron. Là je me suis demandé Vidéotron… ça part d’où ça ? C’était le père Chagnon, André Chagnon. Je me suis dit que j’aimerais ça savoir son histoire et j’ai commencé à lire sur lui. Après ça, Québecor… comment il a fait pour partir une multinationale comme ça ? Pour moi c’était comme WOW! Pour moi c’était comme ces gens-là sont partis de zéro à bâtir une multinationale… c’est comme gagner une médaille olympique ! Dans ma tête, c’était ça ! Je me suis demandé comment ils ont fait eux autres. De plus en plus que je voulais savoir, j’ai lu beaucoup de biographies et c’est là que je me suis dit : « Ben, écoutes ça m’intéresse !» Puis moi les magazines d’affaires… quand je faisais des voyages j’avais toujours plein de magazines ! Je lisais, je lisais… quand j’achetais les journaux, ce n’était même pas le sport que je commençais ! Je commençais par les affaires puis je lisais et je voyais comment ça fonctionnait tout ça. Un moment donné je me suis dit… la première chose que j’ai voulu faire c’était ma ligne de vêtements.

Opp : Ça fait longtemps là ça… plus de 10 ans maintenant? 

Bruny : En 1999 !

Opp : Oh mon dieu !

Bruny : Ouais, 1999 c’est là que j’ai eu cette vision-là je pourrais dire c’est que j’étais à la maison mère de Nike parce que dans ce temps-là j’étais le deuxième au monde… le deuxième de tous les temps. C’était incroyable, je flottais sur un nuage! Puis Nike m’a invité à leur maison mère en Oregon…

Opp : À Portland…

Bruny : Puis là, j’avais les top designers, je pourrais dire les top designers au monde… j’étais dans une salle de conférence. C’est là que l’on parlait de tissus, les nouvelles couleurs, les tendances qui vont revenir. Comme athlète, souvent on testait leurs produits souvent avant qu’ils soient sur le marché. Les souliers aussi… et ainsi de suite. C’est là que je me suis dit : « Bon, ben, écoutes qu’est-ce que je suis en train de faire là avec Nike, avec leurs designers… je me vois faire ça avec une équipe ! On va dessiner les vêtements Surin !» Déjà, je me projetais après ma retraite c’est ça que je veux faire et je me vois déjà en magasin avec mon poster, les logos. Je me vois au gym que des gens qui portent mes vêtements et je le dis ouvertement! C’est ça que j’encourage souvent les gens à dire ! Il y a des gens qui vont me dire… et ça, je respecte ça aussi… mais moi de mon expérience, ce que je vois… moi j’encourage les gens à dire leurs objectifs, leurs rêves ouvertement. Évidemment, il y a des gens qui vont nous décourager, mais moi je trouve que c’est une façon supplémentaire à nous dépasser davantage. Parc que moi quand j’ai dit que j’ai ouvert ma ligne de vêtements il y a des gens qui riaient de moi. Ils me disaient que ça n’allait pas marcher… tout ça… que j’allais perdre mon argent… pis c’était négatif ! Pis moi je dis aux gens : « Quand vous êtes dans cette situation-là, ne laissez pas les gens décider pour vous ! Il faut foncer! »

Opp : Est-ce que tu sens que le climat d’affaires change au Québec un petit peu par rapport à 1999 ? Tu avais cette idée-là d’entrepreneuriat et là tout le monde disait : « Bruny, tu vas te planter !» Il semble avoir une recrudescence, c’est correct de parler d’entrepreneuriat, d’argent, de succès…

Bruny : Tu vois, moi, de mon expérience… je suis beaucoup sur le terrain, je fais beaucoup de conférences business et on parle beaucoup d’entrepreneuriat. Moi je challenge beaucoup les gens : « Toi, c’est quoi qui t’intéresse quand on parle d’affaire? Qu’est-ce que tu veux faire ? » Je pourrais te dire qu’il y a encore beaucoup de gens qui hésitent à faire le premier pas. Il y a beaucoup de gens qui ont peur de dire c’est quoi leurs rêves justement à cause de ça. À cause du jugement des autres de se faire dire qu’ils vont se planter. Souvent, c’est ça… c’est comme regarde tu vas te planter… tu vas te planter.  

Opp : Et… qu’est-ce que tu leur dis à ces gens-là? 

Bruny : Je leur dis : « Ne les écoute pas ! Toi, est-ce que tu penses que c’est un bon plan?» Oui?... « Est-ce que c’est ta passion de faire ça ?» Oui?... « Go! »

Opp : Tu reviens souvent à ta passion ! Je vais essayer de résumer et si j’en oublie dis-le-moi. Tu as été athlète et tu as parti ta ligne de vêtements, tu as déjà eu ta compagnie de suppléments (d’ailleurs c’est comme ça qu’on s’est connu), tu as ta fondation, tu as ton agence d’athlètes, tu as écrit un livre… j’oublie-tu quelque chose-là ? Là tu t’en vas en immobilier…

Bruny : HAHA, oui je m’en vais en immobilier, je veux aller dans le monde médical. Immobilier je veux y aller encore davantage.

Opp : « What’s next » pour toi? 

Bruny : « What’s next »? Là, je n’ai pas encore un pied dans le monde médical, mais moi, j’aimerais ça. Ça, c’est un objectif et je le dis ouvertement. J’ai déjà fait quelques approches. J’aimerais ça m’impliquer dans un genre de clinique médicale : physio; chiro… rassembler tout le corps médical sous un même toit. Où est-ce que les gens vont avoir les mêmes communications… que le bateau s’en va dans la même direction. Parce que je trouve encore qu’aujourd’hui c’est que tu as souvent ces corps médicaux là qui sont un peu partout. Tout le monde fait sa business…

Opp : Ouais, tu vas voir un chiro et il te dit le contraire qu’un ostéo t’a dit 

Bruny : Voilà! Moi j’ai été dans cette situation-là ! Il y a des fois où tu te dis que comme patient tu fais quoi? Tu es perdu là-dedans. Moi je dis qu’il faut qu’il y ait un langage. Moi, c’est mon but soit de le créer soit d’être impliqué, mais c’est mon prochain « move » que je vais faire. 

Opp : Dernière question, au niveau de ta vision, ça m’a interpellé quand tu as dit que tu étais assis au bureau de Nike à Portland… tout ça… Portland qui est une ville que j’adore…

Bruny : C’est une belle ville! 

Opp : Quand tu as eu cette vision-là de partir ta ligne de vêtements ou à chaque fois que tu pars un projet est-ce que tout de suite tu vois ce projet-là et tu dis : « Moi, ce projet-là va être plus gros que Nike ou… je veux être aussi gros que Nike. » Ou… tu te dis : « Non, moi je veux juste partir ce projet-là parce que j’ai envie de le faire et que je pense que l’on peut avoir du plaisir là-dedans puis, grandir. »

Bruny : Ça dépend de la personne dans le fond parce que moi, c’est sûr que quand j’avais avec Nike je me suis dit que je voulais avoir un pied dedans et je vais avoir ma ligne de vêtements. Dans ce temps-là c’était ça versus qu’à 18 ans tu vas voir c’est « fucké », moi je regardais la télévision et je regardais mon idole Carl Lewis. Je me suis dit non seulement que je veux participer aux Jeux Olympiques mais je veux courir plus vite que lui. Là c’était comme « Piiiiuuuuuuuuuu», c’était fou! C’est chacun pour soi, je veux dire je peux des fois quand je parle des objectifs… tu n’es pas obligé d’être exemple un plus grand homme d’affaires que M. Péladeau, mais si tu veux aller dans… c’est ton idole et que tu as un intérêt dans n’importe quel « field »…

Opp : Tu veux t’inspirer de ces gens-là !

Bruny : Tu veux t’inspirer de ces gens-là, mais c’est ton objectif à toi ! Souvent qu’est-ce que j’aime comme comparaison c’est que quand j’ai couru 9.84 sur le coup j’étais deuxième au Championnat du monde j’étais dix fois plus heureux plus content que celui qui avait gagné. Là tu vas me demander pourquoi… moi c’était mon objectif et je venais de le réaliser! Le 9.84 était que j’étais plus rapide que Carl Lewis. C’est pour cela que je dis chacun… je vois des gens qui après une course sont morts de joie parce que leur objectif c’était exemple finir un marathon. Pour eux c’était peut-être une médaille Olympique, c’est parfait! Donc, l’objectif dans le fond c’est chacun pour soi.

Opp : On peut penser à notre Canadien aux Jeux Olympiques, André Degrasse, à Rio qui était tellement heureux de finir deuxième.  

Bruny : Exactement, c’est pour ça que je dis c’est chacun… c’est qu’est-ce qui a dedans. Oui souvent on va avoir le jugement des autres, mais c’est ça des fois qui nous freine. Dans mes conférences aussi je dis aux gens, je les challenge et je leur demande quel est leur rêve. « C’est quoi ton rêve toi ? », là tu hésites et tu ne veux pas parler. Je laisse du temps après mes conférences, je reste une quinzaine ou une vingtaine de minutes pour du « one on one ». Là après ça tu viens me voir après la conférence et là tu commences à me parler de tes rêves… et je te dis : « Pourquoi tu ne l’as pas dit devant tout le monde ». La réponse souvent est : « Je ne veux pas faire rire de moi !» Tu fais rire de toi… pis? Il n’y a rien là, qu’ils continuent de rire! Moi tous les gens qui ont ri de moi! Je les regarde et je leur dis : « Heyyyyy, tu te rappelles… » Non, je ne leur dis pas ça!

Opp : Dans ta tête tu te le dis!

Bruny : Dans ma tête je me le dis! Continuez à rire !

Opp : C’est quoi la réussite pour toi ? Parce que là tu viens d’en parler au niveau de ton meilleur temps que tu as fait aux 100 mètres, mais en affaires et je finis l’entrevue là-dessus.

Bruny : La réussite c’est de premièrement de faire le premier pas puis d’aller jusqu’au bout. D’aller jusqu’au bout… tu vas avoir des tempêtes, tu vas avoir des obstacles et c’est de ne pas lâcher prise. Tu traverses les tempêtes et c’est comment tu vas te sortir de là. Il faut toujours se sortir d’une situation, pour moi c’est ça la réussite. 

Opp : Une super réponse! Merci mon chum!

Bruny : Merci bien, ça fait plaisir! 

Greg Lanctot

Greg est un créateur de relations hors pair, passé maître dans l'art d'organiser son temps entre sa vie professionnelle et sa passion pour l'haltérophilie et le CrossFit. Il est un entrepreneur qui attaque chaque défi de front. Fort d'un bagage de 10 ans dans les médias, où il est passé par des organisations comme Astral, Bell Média et La Presse (où il a été nommé dans le prestigieux "Top 30 Under 30" d'InfoPresse), il désire maintenant mettre à profit cette expérience pour son autre passion; le café. Sa vision d'une entreprise doit être très près de ses valeurs familiales, équitables, de partage, d'intégrité et de transparence.